Le quatrième sport individuel dans l’hexagone derrière le tennis, l’équitation et le judo compte 800 000 pratiquants dont 410 000 licenciés ! Cette filière à un poids économique conséquent !
Même si le chiffre d’affaires du golf n’a augmenté que de 4% en 10 ans (entre 2007 et 2017), il n’en reste pas moins très important. Avec le tourisme, les accès aux parcours, les salaires et les équipements (matériel etc), le golf pèse près d’1,5 milliard d’euros par an !
La filière golfique emploie plus de 15 000 personnes, ce qui génère des retombées fiscales de 572 millions d’euros par an.
La Fédération Française de Golf avait misé sur 700 000 licenciés à l’horizon 2020… ce chiffre ne devrait pas être atteint. En effet, avec une moyenne d’âge de 52 ans et avec seulement 10% de moins de 18 ans, le nombre de licencié stagne depuis 2012 !
La Ryder Cup en vitrine de luxe !
La FFG a tout fait pour obtenir l’organisation de la Ryder Cup et le fait d’avoir été désigné comme organisateur est déjà un un grand pas. Effectivement, c’est un coup de projecteur énorme du fait de l’attrait médiatique mondial de cet événement. Cela permet une accélération du développement de toute la filière.
Le principal “après coup” attendu est évidemment le tourisme golfique qui ne représente pour le moment que 17% des visiteurs. Cette compétition permettra d’attirer les étrangers !
Christophe Muniesa, directeur technique national (DTN) de la fédération explique
Dans les années 1980 et 1990, la création de golfs a été un eldorado pour les investisseurs et certaines collectivités: on a eu sans doute un prisme déformant sur le marché français, considérant qu’on allait créer des milliers de golfeurs qui allaient faire tourner ces structures. Le volet touristique apparaissait secondaire: notre approche était radicalement inverse à celle de la Turquie et du Maroc, qui n’ont pas eu de logique de développement de la pratique chez eux mais ont tout fait pour séduire la clientèle d’Europe du Nord !
Pour susciter un plus grand attrait de la part du public, selon Pascal Grizot (vice-président de la Fédération), il faudrait que l’un de nos joueurs français émerge et réussisse à se classer dans le Top 20 mondial. Qu’il évolue sur le PGA Tour (circuit américain) et qu’il participe régulièrement aux tournois majeurs !
Le tourisme golfique pourra envisager un développement satisfaisant le jour où nos parcours seront à la hauteur de ceux que l’on trouve à l’étranger.
En effet si le nombre de parcours a considérablement augmenté depuis 30 ans, la qualité de ceux-ci est bien éloignée des standards de qualité d’entretien que l’on peut constater en particulier en Espagne ou dans d’autres pays et que l’on peut attendre lorsqu’on pratique une telle activité.
La question ressort non pas des tracés, qui sont souvent confiés à des maîtres d’oeuvre de talent, mais plutôt de leur maintenance et au soin apporté au moment de leur conception à l’entretien futur.
L’Aquitaine qui est bien dotée en parcours montre en particulier un défaut générique au niveau des avant-greens qui sont d’une irrégularité particulière au niveau du rebond.
Cela semble provenir soit du manque d’exigence de qualité pendant l’exécution des travaux (qualité des matériaux de remblai, exigence au niveau du soin apporté au compactage), soit de l’absence de traitement particulier apporté aux entourages d’arroseurs.
Le vieillissement des réseaux d’arrosage et leur renouvellement nécessaire mais coûteux après 30 ans de fonctionnement, pour ceux qui sont défectueux, constitue une opportunité pour améliorer ce point et ce faisant la qualité générale des fairways.
C’est l’amélioration de l’exigence qui attirera les touristes à forte valeur ajoutée générateurs de recettes.
Pour susciter un attrait international, il faudrait alors que le coût des “vacances” diminue bien fortement : les logements, les trajets et les repas sont beaucoup trop cher pour pouvoir rivaliser avec les pays mis en avant dans cet article (Turquie, Maroc, voir Espagne).
Une semaine en France équivaut presque systématiquement à plus du double dans ces quelques pays déjà !
Alors, vous pensez bien qu’en famille, il y a peu de temps à consacrer aux parcours de golf sur une semaine pour un joueur unique.