Rédigé par 11 h 34 min Actualités, Carrousel, L'actualité des événements golf

Immersion : Un weekend en Grand Prix !

Samedi, arrivée au golf à 7h pétantes, le soleil se lève sur les fairways grillés d’un parcours aux airs de links britanniques et je me rends compte de la chance que j’ai de faire partie de ces quelques privilégiés témoins d’un tel spectacle chaque samedi matin. 

Un petit café, un croissant et direction le practice pour le début de l’échauffement. Quelques coups de wedge, de fer 9, de fer 7 puis quelques fers 5. Le contact est bon, les trajectoires correctes, la journée s’annonce sympathique. Je termine avec quelques coups de driver, le club que je jouerai au départ, 3 petits draws qui mettent en confiance et en avant vers le putting green. Les greens sont bons, roulants et tiennent la ligne, un vrai régal que parfois seules des conditions de Grand Prix permettent de voir. Merci aux jardiniers qui préparent leur terrain des semaines à l’avance pour permettre à une centaine de modestes joueurs de profiter d’un parcours dans des conditions optimales. Il est important d’attribuer le crédit qu’ils méritent à ces golfs qui accordent encore tant d’importance à la préparation de leur parcours. 

L’heure du départ approche !

L’un de mes partenaires du jour n’a pas pu se rendre sur place pour cause de « blessure ». Cette nouvelle est loin de nous ravir mon partenaire et moi car nous savons qu’à deux, la partie s’annonce plus que longue et par une telle chaleur, plus qu’éprouvante. Il va falloir être patient.

8h20, l’heure du départ a sonné, le rythme cardiaque s’accélère. Je plante mon tee et en avant ! Un drive plein milieu de piste et c’est une belle journée qui s’annonce. Un coup de wedge déposé près du trou plus tard et le premier test de la journée arrive, un putt pour birdie de 2m50 en descente, une virgule et je passe au trou suivant avec un par qui laisse la sensation d’un bogey. Pas besoin de m’étaler puisque je ressors de cette partie avec l’impression d’avoir rejoué le scénario du trou numéro 1 18 fois. Un long jeu en place mais peu de réussite au putting et un +3 qui me laisse encore une fois une sensation d’inachevé. A 4 coups de la tête, il va falloir être bon demain pour peut-être se laisser une chance de l’emporter.

Où sont les baaallleees ? 

J’arrive le dimanche au golf une heure avant mon départ d’11h50, je joue avec l’un de mes coéquipiers de club, la partie s’annonce détendue, ce qui est toujours agréable lorsque l’on joue la gagne un dimanche de Grand Prix. Une fois arrivé au practice, plus de balles ! 30 minutes d’allers-retours entre l’accueil et le practice plus tard, je peux enfin commencer mon échauffement express puisque je n’ai plus qu’une petite demi-heure avant mon départ ! Quelques balles, puis quelques putts et direction le départ du 1.

Que la force de St-Andrews soit avec moi !

Toujours à la conquête de ma première victoire en Grand prix je ne vous cache pas que je ne fais pas le fier au départ du 1 … Mes mains tremblent et je me dis « Pourvu que je la touche et qu’elle finisse sur la piste… ».

Mon tour arrive, je plante le tee, je ferme les yeux et pan ! Un premier quick-hook qui flirte avec les hautes herbes de gauche et qui malheureusement va annoncer la tendance de la journée. Un par poussif au 1 grâce à un putt de 4m rentré et j’avance vers le départ du 2 en priant St-Andrews pour que mon putter reste en chauffe toute la journée puisque ce sera le seul chemin vers mon salut ! Les trous s’enchaînent, le jeu n’est toujours pas là mais mon putter répond présent, 4 mètres au 4, 4 mètres au 5, 8 mètres au 7, 10 mètre au 8. Cela doit faire au moins 8 ans que je n’ai pas putté comme ça, depuis que l’insouciance de mes jeunes années m’a quitté…

Avec un putting comme ça, rien n’est jamais perdu ! Tant que je garde la balle en jeu, on ne sait jamais, avec encore un peu de réussite sur les greens et un gros malentendu je pourrais peut-être me retrouver proche de la gagne à l’approche des derniers trous. Un bon birdie au 11, un par sauvé au 14 et une nouvelle ficelle au 15 pour birdie me mettent au départ du 16 à +5 pour le tournoi et à deux coups du score qui l’emportera ! Notre partie attend 5 minutes au départ comme depuis le début de la journée et comme c’est si souvent le cas lors d’un dimanche de Grand Prix.

La pression monte d’un cran.

Je me pause 5 minutes et me dis : « Il reste trois trous, 2 birdies c’est loin d’être mission impossible, ça fait dix ans que tu cours après ! Sors-toi les doigts et va le chercher ! ». Drive sur le fairway, deuxième coup sur le green, 6 mètres pour birdie et un premier pêché de gourmandise qui me laisse un putt d’1m50 pour le par. Le trou est placé sur un endroit brûlé du green, la ligne est recouverte de cratères, il va falloir un miracle pour que ce putt rentre. Je m’approche au-dessus de la balle, la frappe fort plein trou et crac … la balle choppe un trou et prend un virage a 45 degrés vers une virgule meurtrière, assassinant une nouvelle fois mes rêves d’une première victoire en Grand-Prix…

Je vous épargnerai le par 3 du 17 et mes 2 balles hors-limite conduisant à un joli 9 sur l’avant dernier trou de ce marathon golfique en plein cagnard et faisant rentrer ma fin de partie dans les annales des craquages les plus ridicules du golf pour plutôt vous parler de ce sentiment d’avoir touché à l’exploit.

Tomber si proche du but…

Que ce soit au Grand-Prix de St Trifouilli les oies, à la coupe du saucisson de votre club ou durant une chouette endiablée avec vos partenaires de galère golfique habituels, chaque golfeur, peu-importe son niveau a déjà un jour connu cette déception. Ce sentiment d’être passé si près de la partie de sa vie, d’avoir une fois de plus flirté avec l’illusion de vaincre ce jeu et cette petite balle qui ne cesse de nous rendre fou !

Alors à tous les golfeurs, n’abandonnez pas ! Persévérez ! Et qui sait ? Peut-être qu’un jour vous la ferez cette partie de votre vie ! Car sans toutes ces heures au practice et ces moments de doute, de craquage complet ou la seule idée présente dans notre esprit est de balancer notre sac à la flotte, ces jours de réussite n’auraient aucune saveur…

 

 

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